Résumé: Jésus: la réponse à toutes les questions. Benjamin Berger a fait une rencontre avec le Seigneur Jésus qui lui a donné la réponse à toutes les questions qu’il se posait.
Jésus: la réponse à toutes les questions de Benjamin
Benjamin Berger est un Juif qui croit en Jésus, un Juif « messianique ». Ses parents, survivants des camps de concentration nazis, avaient réussi à émigrer aux Etats-Unis. Élevé en Juif Orthodoxe, ainsi que son frère Ruben, Benjamin, enfant, était très religieux. Mais bien vite, beaucoup d’interrogations se font jour. Il n’avait “jamais vraiment fait l’expérience de Dieu” et renonce à sa foi. Un Dieu qui avait permis la Shoah ne pouvait d’ailleurs pas exister. Architecte au Danemark, il ressent au fond de lui « un grand vide ». « Quelque chose me manquait, et rien ne semblait pouvoir combler ce vide », pas même sa passion pour l’art et l’architecture.
Croire à ce qu’on voit et touche
Il se résigne à demeurer sans réponse à ses questions. « Je suis resté ainsi pendant assez longtemps », écrit-il. En 1967, un jour de printemps, il rentre du travail, lit son journal, mais son esprit s’égare. Il pense à sa foi d’enfant et se dit : « Eh bien, je suis arrivé à un point de ma vie où je ne crois plus à rien du tout. » Il s’en inquiète et arrive à cette conclusion : « Si je dois croire en quelque chose, je veux croire en quelque chose qui soit vrai ! » Pendant que ces pensées occupent son esprit, il ressent tout à coup une présence. Il ne voit rien et cela lui fait « plutôt peur ». Esprit très rationnel, il veut bien croire à ce qu’il voit et touche, mais pas à ce qu’il ne peut voir. « Mais il y avait bien une présence dans la pièce, et cette présence devenait de plus en plus intense. J’avais très peur. Toutefois, c’était une présence d’une pureté dont je n’avais jamais fait l’expérience auparavant. Il émanait de cette présence quelque chose de si pur ! Absolument sans tache ! (Ce n’était pas une chose, c’était une personne, mais au début je disais “une chose“ parce que je ne pouvais pas du tout identifier ce que c’était). “Cela“ remplissait la pièce, et il y avait comme une sensation de la Sainteté de Dieu dans la pièce. Bien sûr, pour quelqu’un qui n’était pas du tout habitué à penser en ces termes, je ne savais pas ce que c’était.
Ensuite, c’était comme si quelqu’un était venu tout près de moi, tenant dans la main une clé. Il a pris cette clé et l’a introduite dans mon cœur. Puis il a tourné la clé et ouvert la porte. La porte était extrêmement épaisse, comme une porte de banque. […] La porte s’est ouverte et c’est comme si cet amour était entré, remplissant totalement mon cœur. Je ne comprenais pas ce qui se passait mais j’ai commencé à pleurer, et je suis resté là, assis, à pleurer un bon moment. Alors Dieu m’a parlé, et lorsqu’Il m’a parlé c’était comme si Sa voix remplissait tout l’univers. Il m’a dit: “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, et Je suis Ton Dieu. Ta vie est comme un livre ouvert devant moi, Je connais tout de toi.” C’est alors que quelque chose d’encore plus incroyable est arrivé. Du haut du Ciel, est tombé un nom hébreu, Yeshua, le nom de Jésus en hébreu. […] Au moment précis où j’ai reçu Son nom, à cet instant précis, j’ai su qu’Il était le Messie. Il était le Dieu d’Israël. C’était une révélation ; bien sûr, ça ne venait pas de mon esprit. J’ai su qu’Il était la réponse à ma question, à toutes mes questions. Je savais qu’en Lui, j’allais trouver toutes les réponses à toutes mes questions. »
Jésus: la réponse à toutes vos questions ?
La question de la fête de Noël est précisément celle-là : Jésus est-il la réponse à votre question, à toutes vos questions, comme Il l’a été pour Benjamin ?
1. L’obstacle du mal à la foi…
… de Benjamin Berger
Il est intéressant de noter qu’au point de départ, Benjamin laisse tomber sa foi d’enfant à cause de la Shoah. Ce drame était comme la porte qui, peu à peu, allait devenir une porte blindée, empêchant toute interrogation simple sur ce Dieu dont il n’avait jamais fait l’expérience.
… de Marcel Van
Quelques années plus tôt, Marcel Van, un martyr vietnamien, avait, lui aussi, fait l’expérience de drames qui allait fermer son cœur à Dieu. Il lui faudra l’enseignement de S. Thérèse de l’Enfant Jésus pour retrouver sa spontanéité avec Dieu. Elle lui explique que la chute, le mal sont les vraies raisons d’un cœur qui ne parle plus à Dieu : « Dieu notre Père veille sur les moindres détails de nos vies… Dieu est Père et ce Père est Amour. Il est d’une bonté et d’une bienveillance infinies… Mais depuis le jour où nos premiers parents ont péché, la crainte a envahi le cœur de l’homme et lui a enlevé la pensée d’un Dieu Père, infiniment bon… Alors, Dieu a envoyé son Fils… […] N’aie jamais peur de Dieu. »
2. La réponse au mal…
… par son contraire : Jésus
A vrai dire, l’homme est si cruel, que c’est plutôt Dieu qui pourrait prendre peur de l’homme, comme le comprend Benjamin, traversé par cette interrogation : « Si quelqu’un comme [le Christ] venait dans le monde, qu’est-ce qui lui arriverait ? Le monde Le rejetterait et Le crucifierait, parce qu’Il était tellement le contraire de tout ce qui [est] dans le monde. »
… par l’Incarnation
Jésus est donc la réponse à la question du mal, et même, comme ose le dire Benjamin, la réponse à « toutes vos questions ». Il est cette réponse parce que l’Incarnation manifeste au maximum :
- La bonté de Dieu. N’est-ce pas un signe de bonté que de prendre la condition de son interlocuteur alors que cette condition est inférieure à la sienne ? « Il convenait à Dieu, selon la transcendance infinie de sa bonté, de s’unir à la chair pour le salut de l’homme. » (S. Thomas, Somme, III Q.1 a.1 sol.2)
- La sagesse de Dieu. Dieu, en son Fils incarné donne à l’homme un modèle visible et parfait qu’il peut suivre. (cf. S. Thomas, Somme III Q.1 a.2 rép.)
- La puissance de Dieu. « La puissance assume la faiblesse, et la majesté la bassesse », pour transfigurer cette faiblesse en puissance et cette bassesse en majesté. (S. Thomas, Somme III Q.1 a.2 rép.) C’est l’échange merveilleux de Noël.
- L’humilité de Dieu. « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais Il s’anéantit Lui-même, prenant condition d’esclave et devenant semblable aux hommes. » (Ph.2, 6) La condescendance de Dieu, l’abaissement de l’Incarnation nous attirent « davantage à Le connaître » que Sa puissance. (S. Thomas, Somme III Q. 1 a.2, sol.3)
… par la croix
A l’église de Ressons-sur-Matz, j’ai voulu que l’Enfant Jésus, dans sa crèche, soit en dessous de la croix, et qu’un voile relie la crèche à la croix. A la crèche et à la croix, Dieu, en Son Fils, manifeste :
- Son « feu », le feu de cet amour qui brise « le bâton du tyran », « les bottes qui [frappent] le sol ». (Is. 9, 3.4)
- Son « jugement » (Ps. 95, 13) qui consiste à ne pas éteindre la mèche qui fume encore » (…)
- Sa « parole puissante » qui soutient l’univers. (He. 1,3), qui est notre « vie » (Jn. 1,4), notre « lumière » (Jn. 1, 4), dit S. Jean, une lumière qui éclaire Benjamin, Marcel Van, mais aussi, comme nous le dit l’Ecriture, « tout homme ». (Jn. 1, 9)
Le monde, comme Benjamin, comme Marcel Van, comme chacun de nous, tant soit peu, ne reconnaît pas Jésus, (Jn. 1, 10) ne L’accueille pas. (Jn. 1, 11) Mais en Jésus, Dieu s’abaisse afin que nous Le comprenions. C’est ce qu’explique S. Thérèse de l’Enfant Jésus à Marcel Van : « pour donner l’amour et recevoir l’amour, Il doit s’abaisser et Il le fait comme s’Il oubliait qu’Il connaît toute chose, dans l’espoir d’entendre une parole intime jaillir de ton cœur. »
Ouvrir un tant soit peu la porte…
… comme Marcel Van
Il est très touchant de voir qu’il suffit d’ouvrir un tant soit peu la porte de notre cœur pour que Dieu s’approche. Mais il est vrai que Dieu ne peut rien faire sans notre consentement. La liberté est toute-puissante, que ce soit celle de l’ange ou celle de l’homme. Dieu ne la force pas. Ainsi, alors que S. Thérèse apprend à Van qu’il ne sera pas prêtre selon son désir, mais « avant tout apôtre par la prière et le sacrifice, comme je l’ai été moi-même autrefois », Van intrigué demande : « En quoi consiste cette vocation cachée, si je ne deviens pas prêtre ? – Tu entreras dans un couvent où tu te consacreras à Dieu ». Une nuit de l’hiver 1942-1943, Van fait un rêve mystérieux : « J’aperçus quelqu’un qui s’avançait vers la tête de mon lit… Ce personnage habillé tout de noir était assez grand et son visage reflétait une grande bonté… Il me posa la question : “Mon enfant, veux-tu ?“ Spontanément, je répondis : “oui. “ » Quelques jours plus tard, Van découvre dans la maison une statue qui ressemble étrangement à son rêve : c’est celle de saint Alphonse de Liguori, fondateur des Rédemptoristes. Van entrera effectivement dans cette Congrégation. Il aura suffi qu’il interroge S. Thérèse pour qu’il soit conduit à l’accomplissement de sa vocation.
… comme Benjamin Berger
De même, il a suffi que Benjamin veuille « croire en quelque chose de vrai » pour que la Vérité, le Chemin et la Vie se découvre à Lui. Non seulement cela, mais ce « Juif messianique » s’interroge sur l’unité de l’Eglise. L’Eglise Catholique n’en serait-Elle pas le chemin ?
La porte de la foi…
Ces humbles histoires montrent assez que Jésus est la réponse à toutes les questions parce qu’Il est la réponse au cœur assoiffé de l’homme. Il l’est particulièrement dans le mystère de Noël où Il s’abaisse jusqu’à se faire l’un de nous.
Prions : « Seigneur, Ton humilité nous attire. Tu es vraiment la réponse à toutes les questions de notre cœur. Nous T’adorons et nous Te remercions. »
Oraison jaculatoire : « Je t’adore, ô mon Dieu et Sauveur ! »
Question : Qu’est-ce qui pourrait empêcher Jésus d’entrer dans votre cœur ?
Suggestion : Interroger Jésus sur ce dont votre cœur souffre.
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