J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie

Homélie du 3ième dimanche ordinaire C

Résumé : J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie. Le Seigneur nous invite à devenir solidaires les uns des autres pour continuer la mission de Jésus et ainsi montrer le visage de Dieu au monde.

Dans l’évangile que nous venons d’entendre (voir plus bas), Jésus décrit la mission qu’il a reçue de son Père. Et Jésus dit : « Le Seigneur m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux aveugles qu’ils retrouveront la vue ». Autrement dit, Jésus est en train de dire qu’il est venu sur terre pour manifester la bonté de Dieu aux plus petits, aux plus pauvres. Jésus est venu sur terre pour donner de l’espérance à ceux qui croyaient que l’avenir était bouché. Jésus est venu sur terre pour montrer le vrai visage de Dieu car des gens montraient toute sorte de visage de Dieu. Un Dieu qui aime tout être humain quelles que soient ses erreurs passées. Qui peut dire qu’il n’a jamais fait d’erreur? Et ce Dieu-là qui a un amour inconditionnel, moi je crois qu’encore aujourd’hui, c’est de ce Dieu-là dont les gens ont besoin d’entendre parler.

J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie pour montrer le visage de Dieu au monde

Et à travers cet évangile, on veut nous dire que Dieu veut passer par nous aujourd’hui pour continuer la mission de son Fils Jésus sur la terre. Dieu veut passer par nous pour aimer les gens d’aujourd’hui. Parce que les gens d’aujourd’hui ont besoin d’être aimés. Il est bon aussi de se dire qu’il n’y a personne sur la planète qui peut se dire : « à moi tout seul moi je suis le visage de Dieu ». Non, non. Cela n’existe pas. Le seul moyen de représenter le visage de Dieu, c’est de se mettre à plusieurs. Et pour arriver à cela, il faut vivre dans l’unité et dans la complémentarité. Je trouve que dans la Parole de Dieu qu’on avait dans la deuxième lecture, S. Paul se sert d’une belle image pour nous aider à comprendre à quoi ressemble l’unité et la complémentarité? S. Paul, dans sa comparaison va dire : « Tous les membres malgré leur nombre ne forme qu’un seul corps : l’œil ne peut pas dire à la main je n’ai pas besoin de toi. Mon œil, t’as besoin de moi, justement ». C’est pour nous montrer que c’est tous ensemble que nous pouvons être visage de Dieu.

Ce n’est pas surprenant que lorsqu’on regarde dans les textes du Nouveau Testament, il y a une expression qui revient souvent : « les uns les autres ». Quand Jésus parle, il va dire : « Aimez-vous les uns les autres, Soutenez-vous les uns les autres, Encouragez-vous les uns les autres ». Le message qu’on nous passe ainsi : Dieu n’a jamais prévu qu’on traverserait la vie tout seul. N’essayez pas cela, ça ne marche pas! Vous allez vous planter! On a besoin des uns des autres. C’est-à-dire, on a besoin de notre entourage. On a besoin de notre famille, de nos amis, de nos collègues.

J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie: mais il nous faut de l’humilité pour le reconnaître

Il faut aussi avoir l’humilité de dire aux autres : « j’ai besoin de toi, comme tu as besoin de moi ». On vit dans un monde où on ne veut tellement pas dépendre des autres, qu’on est gêné de dire cela. Il y a des gens qui vont dire cela quand ils sont sur leur lit de mort. À la fin, j’aurais besoin de toi. Peut-être qu’on pourrait dire cela avant : « j’ai besoin de toi ». Si tu n’étais pas là dans ma vie, ma vie ne serait pas pareille. Donc, tout cela pour vous dire comment c’est important qu’on vive cette unité dans la complémentarité. Et quand on fait cela, c’est là qu’on devient visage de Dieu pour nos frères et sœurs.

J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie : un très bel exemple concret

J’ai essayé de trouver un exemple concret qui se vit présentement pour manifester cela. J’ai trouvé un exemple pour montrer que c’est souvent dans les petits gestes qu’on peut montrer qu’on est plus solidaire des uns des autres et qu’on est plus uni entre nous. Cette semaine, en fouillant, j’ai trouvé cela dans la cyberpresse, j’ai vu l’exemple d’un monsieur qui avait trouvé une belle façon sa solidarité avec les autres. Il s’appelle Donald et il a 65 ans. J’ai lu son histoire, il dit : « Je me cherchais une façon de faire du bénévolat et en cette période de pandémie on nous parle souvent des gens qui travaillent au niveau de la santé qui sont débordés et qui ont des horaires doubles. Je me suis dit si je trouvais une façon d’aider ces gens-là, il me semble que cela en vaudrait la peine ». Il a commencé cela l’année passée durant les premières tempêtes de neige, il a trouvé son moyen d’aider. Je vais aller déneiger leurs voitures quand il y aura des tempêtes de neige. Il est de St Jérôme et il est allé à l’hôpital de St Jérôme. Il a demandé où se trouvait le stationnement pour les employés afin de déneiger les voitures des employés. Il disait : « quand je passe ma journée à déblayer les voitures, je remarque qu’il y a des voitures qui ne bougent pas beaucoup. Beaucoup de gens font des horaires doubles (16 heures d’affilées). Je me mettais dans la peau qui travaille à l’hôpital : tu viens de faire 16 heures en ligne et pendant la nuit, il a neigé et ton auto est pleine de neige et tu arrives à ton auto et quelqu’un a pensé venir déneiger ton auto. Cela n’enlève pas ta fatigue de la journée mais tu dois être content de voir cela juste avant de retourner chez vous. Je trouvais que c’est un beau geste de solidarité. Un monsieur qui a pensé aux autres. Donald disait : « vous savez, moi je n’ai pas la formation pour soigner les autres, mais je suis capable d’appuyer les gens qui travaillent pour la santé des autres ». C’est un exemple que je vous donne pour dire que lorsqu’on se met ensemble pour s’entraider, je pense que c’est dans ces moments-là qu’on devient visage de Dieu pour notre monde.

J’ai besoin des autres pour avancer dans la vie : Que pourrais-je faire afin de combler le besoin des autres?

Alors, aujourd’hui S. Paul nous parle d’unité, de diversité et je trouve qu’une des belles façons de vivre cela c’est de temps en temps de prendre du temps pour se mettre dans la peau des personnes autour de nous. Qu’est-ce que les personnes autour de nous auraient besoin? Cette semaine, je lisais dans un livre : « si tu veux être un bon conjoint, de temps en temps, peut-être qu’il faut que tu t’arrêtes pour te demander : qu’est-ce que mon conjoint ( e) aurait besoin? Qu’est-ce qui la fait vivre présentement? Quand on veut être des bons parents, des fois il faut se mettre dans la peau ce nos enfants. Qu’est-ce qu’ils voudraient? On disait même : si tu veux être un bon patron, mets-toi dans la peau de tes employés. Quand on fait cela, quand on a le souci de se mettre dans la peau des autres pour penser à leurs besoins, c’est là que les idées nous viennent et c’est là que l’on devient visage de Dieu pour le monde. Je pense que c’est ce qu’on peut se souhaiter à travers cette Parole de Dieu.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.

En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

SOURCE : Homélie de l’abbé Jacques Lamoureux 23 janvier 2022

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