Résumé : Deux caractéristiques de l’existence chrétienne. La centralité du Christ et la joie de la rencontre avec le Christ caractérisent l’existence chrétienne.
Nous verrons aujourd’hui deux caractéristiques de l’existence chrétienne. Une première que j’appelle la centralité du Christ. L’existence chrétienne est une existence centrée sur le Christ. Dans l’épisode précédent où je décrivais 4 récits bibliques de nouvelle naissance réalisée par la rencontre avec le Christ ressuscité soit de manière directe par une vision du Christ ressuscité, soit de manière indirecte par un témoin. Donc, une rencontre avec le Ressuscité. Les disciples d’Emmaüs qui rencontrent le Ressuscité. Et là, ils ont l’illumination et ils s’en retournent tout de suite à Jérusalem rencontrer d’autres témoins du Ressuscité. La vie de ces gens-là sera ensuite animée et orientée par cette certitude que Jésus est ressuscité. Et à cause de cela, leur vie a pris un sens particulier. Paul, sur le chemin de Damas, il entend la voix de Jésus : « Je suis Jésus, c’est moi que tu persécutes ». Alors, la vie de Paul va être transformée : on le verra dans toutes ses lettres qui vont avoir Jésus comme centre. C’est l’amour de Jésus, l’annonce de Jésus Seigneur, Sauveur et ressuscité est centrale. Dans le cas du fonctionnaire éthiopien, celui-ci rencontre un disciple de Jésus : Philippe qui lui annonce la bonne nouvelle de Jésus. Quelques mots prononcés par un croyant, une personne qui vit de ce nouveau mode d’existence chrétienne. Et à travers ces mots, le cœur est touché et le fonctionnaire qui entend adhère lui aussi à ce nouveau mode d’existence. C’est la transmission : la nouvelle naissance engendre la nouvelle naissance par nos paroles, notre présence, notre foi. Même chose pour le geôlier : « crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ». L’existence chrétienne est une personne qui croit au Seigneur Jésus. Combien de fois je rencontre des hommes et des femmes baptisés, des parents qui demandent le baptême pour leur enfant ou un autre sacrement et qui me disent : je suis croyant.
Deux caractéristiques de l’existence chrétienne : le Christ est au centre de notre foi
En quoi est-ce que tu crois? Je crois en Dieu. Est-ce que tu crois en Jésus? Est-ce que tu crois que Jésus est ressuscité? Non, je n’y crois pas. On ne porte pas de jugement mais croire au Seigneur Jésus et qu’il est vivant, ressuscité, ce n’est pas n’importe quoi. La foi est un don que l’on reçoit. C’est un acte de foi qui ne va pas de soi. Ce n’est pas parce qu’on a été baptisé un jour, qu’on a fait de la catéchèse. « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ». Paul va dire dans sa lettre aux Romains 10, 9 : « Si de ta bouche tu affirmes que Jésus est Seigneur et si dans ton cœur tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, alors tu seras sauvé ». L’adhésion de foi qui apporte le salut.
Deux caractéristiques de l’existence chrétienne : La joie est le signe d’une rencontre de salut avec le Christ
La deuxième caractéristique du nouveau mode d’existence chrétienne est la joie. Les 4 récits bibliques sont marqués par la joie. Les disciples d’Emmaüs s’en allaient tout tristes. Et lorsqu’ils rencontrent le Christ ressuscité, la tristesse disparaît et leur cœur brûlait de joie. Même chose pour le fonctionnaire éthiopien : « il poursuivit son chemin rempli de joie ». Cette rencontre l’a fait entrer dans la joie. Donc, la joie pourrait en elle-même caractériser l’existence chrétienne. Dans l’épisode du gardien de prison, l’on dit : « il laissa déborder sa joie de croire en Dieu ».
Cette joie est la joie dont parle Jésus dans le discours d’adieu lorsqu’il dit : « Vous aussi êtes dans la peine. Mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira et cette joie-là, nul ne vous la ravira ». C’est la joie de la rencontre avec Jésus au-delà de la mort. Cette joie qui vient de la foi chasse la tristesse et surtout elle chasse la haine, le mal, le désir de vengeance. C’est très important. Si vous êtes rempli d’une grande joie alors naît en vous un immense désir de partager cette joie. Et la première personne que vous rencontrez est votre pire ennemi, vous l’embrassez et lui partagez cette joie et vous continuez votre chemin. Vous ne vous arrêtez pas au mal qu’il vous a fait. Tout cela disparaît devant la joie et le désir de communiquer cette joie. Et à l’inverse, lorsqu’on fait le mal, jaillisse en nous des jugements, des condamnations sur les personnes, on se met à parler contre les autres, de l’impatience, de la jalousie, de la colère… Regardez bien, il y a toujours à l’origine de cela une tristesse. C’est impossible que la joie authentique entraîne au mal. La personne triste peut être dérangée par le fait qu’il y a une personne joyeuse à côté d’elle. Elle voudrait la faire disparaître. À l’inverse, une personne dans la joie va chercher à consoler la personne triste. Ainsi, la personne triste va chercher à rabaisser la personne joyeuse tandis que la personne joyeuse va chercher à élever la personne triste à son niveau de joie.
La joie est un mouvement intérieur qui nous remplit tout entier en cherchant à se communiquer et en chassant toute trace de mal. C’est le salut. Donc la joie est liée à l’amour, cela marche ensemble. Joie et amour sont parfaitement unis. Ils sont de la même famille. C’est aussi les titres des premières encycliques du Pape François : Evangelii Gaudium : la joie de l’évangile et Amoris Laetitia : la joie de l’amour. Joie et amour qui naissent de l’accueil de l’évangile sont entièrement liés.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.