Jésus révèle le secret de la croissance spirituelle

Homélie du 5° Pâques B 2024 : Jean 15, 1-8

Source image: Clip: "Miséricordieux comme le Père" par Richard Vidal in: Webtélé ECDQ

Résumé : Jésus révèle le secret de la croissance spirituelle : « Demeurez en moi, comme moi en vous ». Mais que signifie concrètement le fait de « demeurer en Jésus » ?

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Nous le savons tous, le printemps est la saison des semences pour tous ceux et celles qui jardinent. Ainsi, il existe de plus en plus de programmes à la télé et à la radio qui ont comme objectifs d’aider les amateurs de jardinage à obtenir de belles fleurs, de nombreux fruits et de bons légumes. Au niveau spirituel, la résurrection de Jésus annonce un printemps de grâces pour le renouveau de la foi de tous les chrétiens. Plus précisément, dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus nous donne des conseils afin que la vigne porte de nombreux fruits. Ainsi, Jésus nous révèle le moyen infaillible afin que notre vie chrétienne puisse s’épanouir au maximum : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. » Mais que signifie « demeurer en Jésus » ? Il ne s’agit pas simplement d’un lien externe ou matériel. Par exemple, il ne suffit pas d’avoir été baptisé à l’église et d’avoir notre nom inscrit dans le registre de la paroisse ou de porter une médaille religieuse ou une croix au cou pour « demeurer en Jésus ». « Demeurer en Jésus » signifie avoir un lien vital de foi, d’espérance et de charité avec le Seigneur Jésus qui fait en sorte que nous désirons vivre « par Lui, avec Lui, pour Lui et en Lui. »

Jésus révèle le secret de la croissance spirituelle :« Demeurez en moi, comme moi en vous »

Lorsque Jésus dit : « Demeurez en moi, comme moi en vous », l’image qui me vient tout de suite à l’esprit est celle de l’enfant en gestation dans le sein maternel. Ainsi, notre relation vitale avec Jésus devrait ressembler à la relation qui existe entre le fœtus et sa mère. Cette relation intime et vitale entre le fœtus et sa maman décrit très bien le lien de communion intime et vital qui existe entre le chrétien et le Seigneur Jésus. De même que le fœtus ne pourrait pas vivre et grandir s’il était coupé de sa maman, de la même manière, le chrétien ne peut pas vivre et grandir en enfant de Dieu sans la communion spirituelle avec le Christ.

 « Demeurer en Jésus » signifie aussi que nous désirons vivre avec Jésus non seulement quelques minutes par jour, le temps d’une petite prière. Mais cela signifie que nous voulons vivre avec Jésus continuellement et pour toujours. En fait, quand nous aimons vraiment quelqu’un, la personne aimée nous tient tellement à cœur, qu’elle est toujours présente dans notre esprit et notre cœur. Par exemple, vous les mamans (mais aussi les papas de manière différente), vous aimez tellement vos enfants que vous gardez constamment en vous leur souvenir dans votre mémoire et votre cœur. Ainsi, quoique vous fassiez et où que vous vous trouviez (au travail, en voyage ou en vacances), vous conservez toujours la pensée aimante de vos enfants dans cœur. Par exemple, le premier sujet de conversation qui vous vient à l’esprit lorsque vous parlez avec des amis, ce sont vos enfants et ce, même quand ils sont devenus adultes.

Jésus révèle le secret de la croissance spirituelle : Un cœur à cœur continuel avec Jésus

Concrètement, « demeurer en Jésus » signifie avoir une relation cœur à cœur avec Jésus dans la prière qui est un dialogue par lequel nous écoutons dans le silence de notre cœur le Seigneur Jésus qui nous parle et nous écoute. Cette relation d’amitié avec Jésus fait en sorte que nous pouvons partager avec Lui nos joies, nos peines, nos interrogations, nos difficultés et nos préoccupations. « Demeurer en Jésus » signifie aussi méditer sa Parole et communier au sacrement de son Corps et de son Sang à la messe afin de devenir semblables à Lui et ainsi avoir les mêmes pensées, les mêmes façons de juger les choses, les mêmes manières de parler et d’agir.

Bien sûr, « demeurer en Jésus » peut sembler être une idée un peu abstraite et idéaliste car nous ne pouvons pas être en relation physique avec Jésus comme le fœtus et sa maman peuvent l’être. Alors, nous pouvons nous demander : quels sont les signes qui peuvent nous assurer qu’effectivement nous « demeurons en Jésus » ? Il me semble qu’un bon signe que nous « demeurons en Jésus » en vérité, c’est le fait que nous pouvons reconnaître la présence de Jésus en nous-mêmes, dans les autres et dans les événements de la vie quotidienne. Si par exemple, nous nous demandons régulièrement : « Que ferait Jésus s’il était à ma place maintenant ? », cela est un signe certain que nous demeurons en Jésus. Par exemple, quand il y a des élections, ou quand je rencontre un pauvre ou que je dois faire une décision importante dans ma vie personnelle, le fait que je m’interroge sur ce que Jésus ferait à ma place est un signe de ma communion de foi et d’amour avec Lui.

D’autre part, il peut arriver que notre relation avec le Seigneur Jésus devienne plus superficielle de manière qu’elle ne transforme plus vraiment notre vie quotidienne. Alors, le Jardinier Céleste agira en bon et sage jardinier en taillant des branches de notre vie afin de la débarrasser des obstacles qui l’empêchent de s’unir profondément avec Jésus et de porter du fruit. Cette « purification » du divin jardinier peut se faire à travers différents événements pénibles de la vie tels une maladie, un échec au travail, une rupture amoureuse, etc… Tous ces événements douloureux peuvent être permis par le Divin Jardinier dans le but de redynamiser notre relation de foi, d’espérance et de charité.

Donc, en ce début de printemps, demandons au Seigneur la grâce d’un vrai renouveau spirituel afin toute notre vie soit enracinée plus profondément en Jésus dans une relation intime et personnelle de foi et d’amour. Alors, nous pourrons ressembler davantage à notre divin maître et porter des fruits en abondance.

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A propos Gérald Lajeunesse 330 Articles
Le père Gérald Lajeunesse est prêtre et membre de la Congrégation des Oblats de la Vierge Marie (omv). Il est curé de la paroisse St Enfant-Jésus de la Pointe-aux-Tremble, à Montréal.

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