Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux

Résumé : Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux. Ceux qui vivent selon les béatitudes du Seigneur dérangent et attirent la persécution.

Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux. On peut dire que la huitième béatitude est le résultat des sept autres qui la précèdent. Dans quel sens? Eh bien, les sept premières béatitudes, on peut dire qu’elles s’achèvent dans celle-là. C’est-à-dire que les pauvres de cœur, ceux qui pleurent, les doux, ceux qui ont faim de la justice, les miséricordieux, ceux qui sont purs ou les artisans de paix, eh bien, qu’on le veuille ou non, tôt ou tard, ils vont déranger tout ceux qui ne vivent pas selon l’Esprit Saint mais qui vivent selon l’esprit du monde.

Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux : Ceux qui vivent les béatitudes dérangent ceux qui vivent dans l’esprit du monde

Celui qui vit les sept premières béatitudes, il vit selon la justice de Dieu. Mais il dérange en même temps celui qui vit dans l’injustice. Évidemment, il est un signe de contradiction. On ne peut pas vraiment y échapper. Pourquoi? Parce qu’en vivant les béatitudes on montre que le vrai bonheur est en Dieu. En Dieu déjà sur terre et en Dieu dans l’au-delà. Et voilà, tout ceux qui ne cherchent pas leur bonheur en Dieu, cela les titille et les dérange. Et des fois ils vont persécuter ceux qui les dérangent.

Les faux bonheurs de l’argent, du plaisir, du confort, de la puissance, de la renommée ou de la célébrité et qui sont souvent acquis malhonnêtement et pratiquement toujours en compétition les uns avec les autres. Alors que les vrais bonheurs : Dieu, l’Amour, la Vérité, la Justice mais cela ne se vit pas en compétition avec les autres. Au contraire, cela se vit dans la communion avec les autres. Tout le monde est gagnant quand on vise ces choses-là. Et voilà un autre indice sur le vrai bonheur : si je suis constamment en compétition, dans la jalousie par exemple, je ne suis probablement pas sur le chemin du vrai bonheur.

Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux : Mais si je ne suis jamais persécuté, je dois me poser des questions

Aussi, si je ne suis jamais persécuté, alors il peut être bon que je me questionne un peu. Est-ce que je suis vraiment l’évangile ou mes propres idées? Est-ce que je recherche la perfection de la charité ou bien je me contente d’une médiocrité ou d’une banalité? Est-ce que je vis, pense et parle comme tout le monde ou comme le Christ? Et enfin, est-ce que je brûle d’évangéliser ou est-ce que je suis tiède par peur de déranger peut-être ? Voilà des questions à se poser. Il ne s’agit pas de chercher les persécutions mais il s’agit d’être un signe de contradiction dans le sens de contredire tous les faux bonheurs pour mieux indiquer où se trouvent les vrais bonheurs. Voilà un acte de charité pour les autres.

Jésus est le premier de tous les persécutés pour la justice, surtout pour la justice avec Dieu. Et Jésus est le premier à avoir dérangé parce qu’il nous appelait à un très grand bonheur. Et tous ceux qui s’attachent à des petits bonheurs, eh bien, ils ont tendance à être déstabilisés quand on les invite à un bonheur immensément plus grand. Cela les dépasse d’une certaine manière. Eh bien la récompense des persécutés est qu’ils vivent déjà dans le présent dans le Royaume de Dieu. Cela est très important : dans la persécution, il y a déjà dans le présent un immense bonheur.