Résumé : Comment vivre notre quotidien à la manière de Jésus ? Selon l’évangile de Marc, le quotidien de Jésus était fait essentiellement de trois réalités : prière, proclamation du Royaume de Dieu et guérisons des malades. Si nous désirons devenir des disciples de Jésus, il est important de vivre ces trois réalités dans notre quotidien. Mais toute la question est de savoir comment y arriver?
La vie quotidienne de Jésus
Nous avons vu la semaine dernière que Jésus allait régulièrement tous les Sabbats à la synagogue pour lire la Parole de Dieu. Aujourd’hui, l’évangile décrit les activités quotidiennes de Jésus. On pourrait les résumer en trois mots : « prière », « proclamation du Royaume de Dieu » et « guérisons des malades ». Grâce à ces trois réalités, nous pouvons non seulement résumer les activités quotidiennes de Jésus, mais nous pouvons aussi mieux comprendre la mission de Jésus sur la terre qui était d’annoncer le Royaume de Dieu à tous les humains en obéissance à la Volonté de son Père qu’il avait reconnue dans sa prière et ainsi, de les libérer de tout mal afin de les conduire à la Vie Eternelle. Nous essaierons donc de voir ensemble comment arriver à vivre ces trois réalités dans notre quotidien afin de devenir de véritables disciples du Christ.
La prière de Jésus
Tout d’abord, la « prière ». Jésus se lève très tôt le matin pour aller prier son Père dans un endroit de silence et de solitude. Pour Jésus, la prière était essentielle puisqu’à travers la rencontre spirituelle de dialogue avec son Père, il recevait les inspirations nécessaires de son Père pour réaliser sa mission de Sauveur dans le monde. Jésus se levait très tôt le matin afin de s’assurer d’avoir toujours la possibilité de rencontrer son Père à chaque jour. Pour nous, disciples de Jésus, nous pouvons nous interroger : est-ce que l’exemple de prière de Jésus nous inspire pour développer notre rencontre spirituelle avec le Seigneur et pour réaliser notre mission de disciple du Christ ? Souvent, les gens me disent : « Père, je voudrais bien prier chaque jour, mais je n’y arrive pas. J’ai trop à faire (le travail, la famille, les activités sociales, etc…). Je leur réponds : « vous n’êtes pas seuls à vivre cette difficulté. C’est un défi pour tout le monde de trouver le temps de prier. C’est un problème pour moi, pour notre évêque et même pour le Pape. Comme tous les humains, nous n’avons que 24 heures dans la journée. Un jour, quelqu’un m’a dit deux petits proverbes en anglais qui m’ont beaucoup aidé afin de trouver une solution au problème chronique du manque de temps : « When there is a will, there is a way » (Quand on a la volonté, on trouve le moyen) et « First things first » (Les choses les plus importantes en premier). Ainsi, il est nécessaire que nous nous posions franchement la question : est-ce vraiment une priorité pour moi de prendre du temps pour rencontrer le Seigneur dans la prière ? Si oui, alors nous trouverons le moyen de réaliser notre priorité de vie. Car une priorité par définition est quelque chose de plus important que tout le reste et que nous voulons faire vraiment. Voilà pourquoi Jésus trouvait toujours le temps de prier son Père à tous les jours.
La proclamation du Royaume de Dieu
« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile car c’est pour cela que je suis sorti. » Le but de la venue de Jésus sur la terre est de « proclamer l’Evangile à tous les humains ». « Proclamer » traduit un mot grec qui signifie « crier » non dans le sens d’un cri sonore mais dans le sens d’un « cri du cœur ». En fait, l’annonce de l’évangile par Jésus était un « cri du cœur » de l’Amour de Dieu pour l’humanité qui souffre. Ici, nous rejoignons la première lecture du Livre de Job qui décrit bien la condition de fragilité des êtres humains. Job disait au Seigneur dans sa prière : « Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle. » Quand on y réfléchit sérieusement, notre vie humaine est d’une très grande fragilité. Par exemple, un tout petit virus (invisible à l’œil nu) peut nous jeter au lit pendant des jours et même nous tuer. A mon avis, il est très important que nous fassions l’expérience personnelle de notre fragilité car c’est la condition nécessaire pour ensuite désirer accueillir le salut et la libération du Seigneur Jésus. En effet, nous pouvons constater dans notre monde occidental de bien-être matériel, que bien des gens vivent sans Dieu justement parce qu’ils n’ont jamais vraiment éprouvé de leur fragilité personnelle. Ils n’ont jamais été éprouvé par le manque de travail, de santé, de nourriture, de logement, d’amitié et d’amour. Ainsi, bien des gens vivent dans l’illusion qu’ils sont invincibles et autosuffisants face à Dieu. Voilà pourquoi ils sont fermés à la Bonne Nouvelle du Salut que Jésus vient nous apporter.
Pour la guérison de toute l’humanité
Enfin, le troisième mot qui décrit bien la mission de Jésus est le mot « guérison ». A ce propos, il est intéressant de voir comment Jésus a guéri la belle-mère de Pierre. « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. » Comme vous le voyez, Jésus est un médecin extraordinaire car il ne guérit pas seulement le corps de la personne, mais il guérit toute la personne (corps et âme). Ainsi, comme nous le montre cet exemple, Jésus s’approche de la personne et la prend par la main. Jésus fait ainsi sentir à la belle-mère de Pierre qu’elle est importante pour Dieu. Jésus touche le cœur de cette femme et renouvelle sa capacité d’aimer car dès qu’elle se trouve mieux physiquement, elle se met à servir toute la famille.
Prière, Proclamation du Royaume et Guérison dans ma vie personnelle
Je conclurais mon homélie en vous partageant que j’ai pu expérimenter durant toute ma vie l’importance de vivre ces trois réalités (prière, annonce du Royaume et guérison). Je reconnais tout d’abord que la prière a été pour moi essentielle pour m’aider à discerner la Volonté de Dieu. Sans la prière personnelle et spécialement l’Eucharistie, je n’aurais pas eu la lumière et la force nécessaire pour suivre la Volonté du Seigneur. Puis, je dois aussi reconnaître que si je suis devenu chrétien et prêtre-religieux pour annoncer le Royaume de Dieu à mes frères, c’est grâce au témoignage de foi et à l’évangélisation de bons chrétiens qui m’ont annoncé par leurs paroles et leurs exemples de vie la bonne nouvelle de l’Amour de Dieu. Enfin, c’est grâce au sacrement de réconciliation que j’ai pu recevoir la grâce de la guérison spirituelle qui vient de la miséricorde de Dieu pour effacer mes péchés et me libérer de mes liens qui m’empêchaient de servir le Seigneur.
Questions pour le partage
- A la lecture de ce texte, qu’est-ce qui monte dans mon cœur ?
- Comment est-ce que je vis au quotidien la prière, la proclamation du Royaume et la guérison ?
- Comment puis-je vivre ces trois réalités quotidiennes en communion avec Jésus ?
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