Résumé : Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. Il y a deux types de larmes qui nous apportent le bonheur : les larmes de contrition et de compassion.
Dans notre série « Les 8 secrets de Dieu pour être heureux » nous sommes rendus à la deuxième béatitude : Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. Cette deuxième béatitude est toute aussi paradoxale que la première : Heureux les pauvres de cœur. Car de même que personne n’est attiré par la pauvreté, je pense que personne n’est attiré par le fait de pleurer non plus. Pourtant, les larmes peuvent nous conduire au vrai bonheur. Mais pleurer, attention, ce n’est pas tout à fait la même chose que la tristesse. La preuve, c’est que parfois on peut même pleurer de joie. Il faut faire bien attention par contre : ce ne sont pas toutes les larmes qui peuvent nous conduire au vrai bonheur. Ce sont surtout deux types de larmes : les larmes de contrition et les larmes de compassion.
Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés : les larmes de contrition
Commençons par les premières : les larmes de contrition. Qu’est-ce que c’est? Les larmes de contrition c’est lorsqu’on s’attriste d’avoir soi-même commis le mal, lorsqu’on regrette nos péchés et toute sorte d’injustice qu’on aurait pu commettre envers soi-même, envers les autres, envers Dieu et la Création. Lorsque nous avons ces larmes, nous vivons une grâce de conversion. Au fond, ces larmes de conversion, qu’est-ce qu’elles font en nous? Elles nous détournent des faux bonheurs pour nous retourner vers le vrai bonheur. Elles nous détournent du mal pour nous tourner vers le bien. Donc, vraiment c’est une bonne nouvelle que ces larmes de contrition. Ce sont les larmes par exemple que Pierre a versées lorsqu’il a renié son ami Jésus. Mais attention comme le dit la béatitude : « ils seront consolés ». Donc Pierre a été consolé par Jésus qui lui a pardonné. On pourrait dire que Pierre a pleuré deux fois : quand il a pris conscience qu’il avait renié Jésus mais aussi lorsqu’il a été pardonné par Jésus. Il a encore eu des larmes de joie d’avoir goûté à l’Amour de Jésus.
Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés : les larmes de compassion
Le deuxième type de larme : les larmes de compassion. Ce sont des larmes que nous avons quand on s’attriste du mal des autres. Alors on pourrait dire que les larmes de contrition, on s’attristait d’avoir mal aimé ou pas assez aimé. Mais ici, ce sont vraiment des larmes d’amour. Pourquoi? Parce qu’ici on s’attriste seulement du malheur des autres si on les aime. Car l’amour fait qu’on est un avec l’autre et on sent son malheur comme si c’était notre propre malheur. Et ces larmes de compassion nous poussent à l’action. Elles nous poussent à agir et à tout faire pour aider l’autre à devenir heureux pour chasser toutes les causes de son malheur. Donc, ce sont de larmes qui nous poussent à une grâce de communion et de solidarité avec les autres.
Et voilà ce que nous dit cette béatitude qui nous dit qu’un des grands secrets du bonheur c’est d’être liés les uns aux autres. Parce que les gens qui sont seuls, isolés, eh bien, ils ne pleurent jamais ou rarement. Ils ne s’attristent ni de leur propre malheur ni du malheur des autres. Ils ont comme le cœur dur. Mais lorsqu’on est vraiment en communion d’amour, liés les uns aux autres, alors notre cœur devient tendre. Et si on blesse l’amour nous-mêmes, eh bien on s’en attriste, on pleure. Ou si d’autres blessent la communion, cela nous attriste aussi beaucoup. Voilà, il ne faut pas avoir peur de ces larmes parce que souvent ces larmes de contrition et de compassion sont un signe que nous avançons sur le chemin du vrai bonheur.
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