Résumé: L’Épiphanie: fête de ceux qui en apparence sont loin de Dieu, mais qui ont le coeur et les yeux ouverts sur les signes de sa Présence.
L’Épiphanie, pour moi, c’est la fête de ceux qui en apparence sont loin du vrai Dieu, mais qui ont le cœur et les yeux ouverts sur les signes que Dieu leur donne de son existence et de sa Présence. Voilà ce que représentent pour moi les mages venus de l’Orient, guidés par une étoile. Qu’était en fait cette étoile? C’était Dieu qui leur faisait signe. Comme le dit si bien le théologien orthodoxe Olivier Clément: « La foi, c’est Dieu qui cherche l’homme ». « Mais je voudrais tenter de parler de Lui. Comment Il nous cherche. Comment Il m’a cherché, trouvé » (Olivier Clément, l’Autre Soleil, Stock).
Mais la plupart du temps, pour que la rencontre ait lieu entre ce Dieu qui nous cherche et l’être humain qui est amoureusement recherché par son Créateur, il faut que l’être humain soit lui aussi en mode recherche. Il faut souvent que l’être humain se place devant l’alternative suivante: ou bien Dieu n’existe pas et l’homme va vers son néant, ce qui implique que la vie n’a aucun sens, ou bien Dieu existe et donne un sens à tout, même à la souffrance et à la mort; et surtout à la mort. De nombreux humains se sont posés ainsi la question fondamentale de leur existence et l’ont résolue. Mais quelle différence entre celui qui base sa vie sur le néant et l’absurde et celui qui se sait infiniment aimé d’un Dieu qui l’a toujours voulu et aimé, aimé éternellement.
L’Épiphanie, c’est la fêter des chercheurs de Dieu qui trouvent leur Dieu dans un enfant qui est le Sauveur du monde. Oui, c’est la fête des CHERCHEURS DE DIEU. C’est pour cette raison que lors de la solennité de l’Épiphanie de l’année 2013, j’ai écrit un blogue intitulé: RECHERCHÉ: CHERCHEURS DE DIEU.
Deux témoins: Guillaume William Hue et Olivier Clément.
Guillaume William Hue
Je vous ai parlé dans mes blogues du 31 décembre 2017 et du 1er janvier 2018, de ce jeune homme que je trouve extraordinairement lucide et conséquent. Voir son témoignage sur vidéo. Guillaume dit avoir été éduqué dans la religion catholique. Enfant, il était intéressé par la question de Dieu, jusqu’à ce qu’il pose une question à son enseignante de catéchèse qui n’a pas voulu répondre à sa question. À partir de ce jour, Guillaume a décidé que Dieu n’existait pas et il a arrêté d’aller au catéchisme.
« Et pour moi, dit Guillaume, le fait que Dieu n’existait pas, cela voulait clairement dire qu’il n’y avait rien après la mort. Cette conclusion-là, plus tard, quand j’ai été adolescent, ça m’a poussé à être confronté à une idée qui m’a hantée pendant des années ensuite. Cette pensée, c’était que ma vie n’avait aucun sens; que je ne construisais rien durant cette vie. En tout cas rien qui avait du sens puisque j’allais mourir. Et à coté de cela, les perspectives d’avenir qu’on me proposait, me semblaient complètement absurdes et surtout déconnectées de la réalité dont je faisais l’expérience. C’est-à-dire qu’on me disait de travailler, de me marier, de mener une vie honnête, de fonder une famille et puis de mourir. Et cela me semblait complètement affolant comme fin. C’est-à-dire que la perspective de la mort, pour moi, cela discréditait complètement tous les projets que l’on pouvait me proposer, puisque À QUOI BON AU FINAL. Ce furent les cinq années les plus difficiles de ma vie. Car c’est une chose que de se poser la question du sens de sa vie, mais de ne trouver aucune réponse satisfaisante à cette question là, c’est vraiment INSUPPORTABLE. Et pour moi, cela a été source d’une si grande détresse intérieure, que au bout d’un moment j’ai fini par commettre l’erreur qu’à mon avis tous ceux qui se posent la question du sens de leur vie finissent par commettre un jour ou l’autre inévitablement, qui est de chercher à faire disparaître cette question-là, à l’oublier. Et pour cela, pour oublier la question du sens, le monde propose une multitude d’anesthésiants. »
Grâce au témoignage silencieux en quelque sorte d’un prêtre qui rayonnait la joie, Guillaume s’est remis à lire la Bible et grâce à la Parole de Dieu, il a fait la rencontre du Dieu vivant. « Jamais avant, je n’avais entendu ou lu des paroles comme celles que prononce Jésus dans la Bible ». Pour en savoir plus sur sa conversion, voir la vidéo mise ci-dessous.
Olivier Clément:
Olivier Clément est un théologien orthodoxe qui a grandi dans un milieu totalement athée. Voici une partie de son témoignage:
« Pendant mon enfance, je vivais dans un milieu athée où personne ne parlait jamais de Dieu ni du Christ. Et quand on meurt ? ai-je demandé. Et l’on m’a répondu : C’est le néant. Pourtant les visages me hantaient… D’où venaient-ils, d’où venait la lumière qui les habitait, qui parfois illuminait un regard ? Dans un visage, dans un regard, je devinais quelque chose d’immense faisant irruption dans la matière. Les visages, les regards, n’étaient-ils que des fleurs de la terre ? Mais quel soleil les avait fait éclore ? Un jour, j’étais adolescent, j’avais marché tout l’après-midi au bord de la mer. C’était l’hiver et dans le ciel infiniment désert se levaient les premières étoiles. Peut-être étaient-elles mortes depuis des milliers, des millions d’années, mais leur lumière me parvenait encore. Bientôt je serai mort moi aussi, et un peu plus tard — car devant le néant plus encore que devant Dieu les millénaires sont comme des jours — un peu plus tard toute la terre serait morte et les étoiles mortes brilleraient toujours. Glacé, le cœur glacé, je suis monté dans le car qui devait me ramener en ville. J’avais résolu de me tuer. Pourquoi attendre, pourquoi laisser encore le néant m’envahir comme une torture ? Qu’il me prenne tout de suite tout entier. Alors j’ai senti qu’on me regardait. C’était une petite fille de quatre ou cinq ans. Ses yeux étaient pleins d’amitié. Elle a souri. Et j’ai compris que la lumière d’un regard — l’océan intérieur des yeux — était plus vaste que le néant piqueté d’étoiles, et qu’il y avait une promesse, et qu’il fallait vivre. »
Le témoignage de Guillaume et d’Olivier Clément montrent selon moi à l’évidence que la conséquence logique à l’athéisme, est le suicide et le meurtre (par meurtre, j’entends ici « l’euthanasie »). Albert Camus, un des athées les plus fameux du XXème siècle, dans son ouvrage intitulé “Le mythe de Sisyphe ” a très bien vu que la conséquence logique de l’athéisme, est le suicide. Mais ne voulant pas prôner le suicide, il encourage ses lecteurs à “vivre courageusement l’absurde“; ce qui me semble être l’absurdité par excellence. Pour Camus, vivre courageusement l’absurde, c’est aussi se révolter contre lui. Mais se révolter contre l’absurde, qu’est-ce que ça donne en bout de ligne?
Heureusement que ce ne sont pas tous les athées qui ont la clairvoyance et la lucidité d’un Guillaume ou d’un Olivier Clément. En cela, je vois une fois de plus la Bonté et la Miséricorde de Dieu, qui permet que des gens qui se disent athées, trouvent quand même quelque raison de vivre. Ainsi les athées n’abrègent pas tous leurs jours en commettant l’irréparable et, en prolongeant ainsi leur existence terrestre, on peut espérer qu’ils rencontrent un jour Dieu.
HEUREUSE SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE À TOUS !!!!
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