Croire à la résurrection de Jésus est-ce irrationnel? Voilà une question très importante car sur elle repose toute la foi chrétienne. Fr. Simon-Pierre Lessard nous montrera dans cette vidéo que croire à la résurrection de Jésus n’est pas un acte irrationnel. Bien au contraire, il nous montre qu’il existe un faisceau de nombreux indices qui tendent à démontrer que croire à la résurrection de Jésus est tout à fait rationnel. Voici donc la transcription de cette excellente démonstration:
« Y a jamais eu personne qui est revenu des morts pour nous dire comment c’était de l’autre côté. »
Mais, oui. Jésus.
« Tu crois à cette histoire-là, toi ? »
« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est sans valeur. » (saint Paul)
Il faut alors se poser la question : est-ce que Jésus Christ est vraiment ressuscité, oui ou non ?
La résurrection de Jésus est-elle un fait historique à la manière d’une grande victoire militaire ? Ou une grande découverte scientifique ? Ou est-ce que nous ne sommes pas devant le plus grand complot de tous les temps ? Faut-il croire sans preuve que cela est arrivé ainsi ? Non, absolument pas ! Il ne faut pas croire sans preuve. La crédulité naïve tout comme l’incrédulité sceptique d’ailleurs, est indigne de notre intelligence. Contrairement à l’opinion répandue de nos jours : la foi ne consiste pas à croire sans raison. La foi serait irrationnelle si elle n’était pas fondée sur des motifs de croire qui montrent que l’adhésion de notre foi n’est nullement un mouvement aveugle de notre esprit. Mais la foi est au contraire l’attitude la plus rationnelle quand la raison lui montre des raisons incontestables de croire.
Dis-moi, es-tu déjà allé au Sri-Lanka ? Non, mais est-ce que tu crois à l’existence du Sri-Lanka ? J’espère que oui. Parce que les preuves qui montrent l’existence du Sri-Lanka sont irréfutables. Elles sont si nombreuses et convergentes que quiconque remet en doute l’existence du Sri-Lanka serait irrationnel. Mais la résurrection, est-ce que cela peut être étudié scientifiquement avec des preuves ? Si par « scientifique », on pense à des microscopes et à des éprouvettes, alors non. Mais la science, ce n’est pas seulement dans les laboratoires. Pense aux mathématiques. La science est avant tout une réflexion logique, critique et argumentée. L’histoire est aussi une science avec sa propre méthode qui permet d’arriver à des certitudes. On peut prouver que Jules César, la victoire de Lépante ou les massacres nazis ont vraiment existés. Même si on ne les voit pas aujourd’hui avec nos yeux. Un historien qui refuserait de croire à la mort héroïque de Socrate serait indigne de sa propre méthode scientifique. Même si tout cela a eu lieu 500 ans avant Jésus-Christ. Or, les témoins et les documents qui nous rapportent la résurrection de Jésus-Christ sont bien plus nombreux que ceux qui témoignent de la mort de Socrate. Mais pourtant, on admet le premier fait, avec la même facilité que l’on rejette le second. L’historien sérieux ne doit rien accepter ou rejeter à priori. Mais face à des documents ou des personnes qui nous rapportent des événements, l’historien sérieux doit toujours se demander s’ils sont crédibles ou pas. Autrement dit, s’ils sont dignes de foi.
Mais qu’est-ce qui me dit que les disciples ne sont pas des manipulateurs ? Que leurs écrits qui rapportent la résurrection de Jésus ne sont pas juste un ramassis de mensonges pour convaincre des foules ignorantes et naïves ? Excellente question !
Avant de croire quelqu’un en effet, il faut s’assurer que cette personne ne peut pas et ne veut pas nous mentir. La première chose à se demander dans le cas qui nous intéresse, c’est : à quoi ressembleraient des hommes et des femmes déterminés à mentir et surtout à mentir sur Dieu ? Il s’agirait probablement de femmes et d’hommes qui n’ont vraiment pas peur de Dieu pour mentir ainsi sur lui. Pour mentir à ce point sur Dieu, il faudrait que pratiquement que ces témoins soient des athées. Mais il y a un petit problème avec cela. Lequel ? L’athéisme. L’athéisme est une attitude inexistante dans l’antiquité. Autant pour les juifs que pour les romains, croire qu’il n’y ait pas de Dieu est une absurdité. Tout le monde croyait en Dieu, en un ou l’autre. Ces prétendus manipulateurs devraient en outre être sans scrupules moraux pour induire dans le mensonge des foules entières. Pourtant, dans le cas des disciples du Christ, leur vie morale est généralement reconnue même par les incroyants et leurs adversaires comme étant exemplaire. Les persécuteurs des apôtres ne les ont pas accusés sur leurs mœurs mais sur leurs enseignements avec lesquels ils n’étaient pas d’accord. Ils auraient ainsi pratiqué toutes les plus grandes vertus mais auraient passé leur vie à mentir ? Notre expérience nous montre que les charlatans et les manipulateurs cachent généralement d’autres vices pires encore. Mais les apôtres, eux, ont donné la doctrine morale la plus stricte et la plus sainte et l’exemple de vie la plus édifiante de toute l’histoire, mais ils auraient basé tout cela sur un tissu de mensonges ? Quelle schizophrénie ? Quel manque de stratégie aussi !
Le premier soin d’un imposteur, c’est de faire perdre la trace de sa fraude. L’histoire qu’il invente, il la place généralement dans un temps ou une région vraiment loin afin que personne ne puisse le contredire. Mais les apôtres ont fait exactement l’inverse. Ils ont enseigné avoir vu le Christ ressuscité à de nombreuses reprises, au cœur de Jérusalem et à des hommes vivants en ces mêmes temps et lieux. Ils ont aussi prétendu avoir accompli des miracles devant des foules entières en plein centre-ville. Le plus étonnant dans tout cela, c’est que, comme pour Jésus, leurs ennemis ne niaient jamais ces miracles puisque tout le monde pouvait les voir. Mais ils se contentaient d’affirmer qu’ils accomplissaient tous ces miracles par la puissance des démons.
Mais même si on admet qu’il était très peu probable que les disciples aient été des imposteurs, est-ce que ce n’est pas un peu possible, que quelqu’un arrive à monter une fausse histoire ? C’est possible. Même que deux personnes se mettent d’accord pour inventer un mythe, c’est possible. Mais est-ce que c’est vraiment possible que des dizaines de femmes et d’hommes se mettent d’accord pour mentir ainsi jusqu’à leur mort, sans qu’aucun ne se soit jamais rétracté, sans que jamais le témoignage d’un seul ne contredise celui d’un autre ? Cela c’est il me semble la théorie du complot poussé jusqu’à son paroxysme. Si nous sommes le plus souvent enclins à rejeter les théories du complot, encore très à la mode aujourd’hui, comme celle des extra-terrestres ou des hommes-lézards qui gouvernent le monde, c’est justement parce que notre raison nous dit que de tels complots dépassent les limites du crédible. Faudrait pas diminuer notre rigueur intellectuelle lorsqu’il est question des débuts du christianisme. Si l’on croit vraiment dans la raison et la science, alors il faut avoir l’honnêteté de repousser les hypothèses irrationnelles. Et plus encore, de chercher la vérité et de l’embrasser quand la raison la découvre. N’ayons pas peur de la vérité. La vérité nous rendra libre.
« Simon-Pierre, cela ne me convainc pas vraiment ton affaire ! »
Ne t’en fais pas, on s’en reparle bientôt.
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