Résumé : La recherche de Dieu selon Saint Augustin. Saint Augustin s’efforce de trouver la présence de Dieu (Vérité) à travers ses réflexions personnelles.
La recherche de Dieu selon Saint Augustin dans le monde et en moi-même. « Quand avez-vous cessé de m’accompagner dans ma promenade terrestre, ô Vérité, pour m’apprendre ce que je devais éviter et rechercher, pendant que je vous soumettais, autant que cela m’était possible, mes médiocres vues, et que je vous consultais? J’ai parcouru avec mes sens, comme je l’ai pu, le monde extérieur. J’ai observé la vie de mon corps et de mes sens eux-mêmes. Puis je me suis engagé dans les retraites de ma mémoire, dans ces multiples domaines si merveilleusement pleins d’innombrables richesses; je les ai considérés et j’ai été stupéfait. Sans votre secours je n’aurais rien pu y discerner, mais je me suis aperçu que rien de tout cela n’était vous. J’ai exploré toutes ces choses; j’ai fait tous mes efforts pour distinguer chacune d’elles et l’estimer à son juste prix, recevant les unes par le témoignage des sens et les interrogeant, en sentant d’autres toutes mêlées à moi, examinant, dénombrant les sens, ces messagers, et, dans les vastes réserves de la mémoire tournant et retournant certains souvenirs, y tenant renfermés les uns, en mettant d’autres au jour.
La recherche de Dieu selon Saint Augustin : Dieu lui-même était son guide
Mais ce n’était pas moi qui faisais toutes ces trouvailles; et dans cette recherche, moi-même, ou plutôt la force par laquelle je la menais, n’était point vous. Car vous êtes lumière permanente que je consultais sur toutes ces choses pour savoir si elles existaient, ce qu’elles étaient, ce qu’elles valaient, et j’écoutais vos leçons et vos ordres.
« Une extraordinaire plénitude de vie intérieure où je goûte une mystérieuse douceur »
Je le fais souvent; c’est ma joie, et, dans la mesure où la contrainte de mes occupations me permet quelques loisirs, je me réfugie dans ce plaisir. Dans toutes ces choses que je parcours en vous consultant, je ne trouve de sécurité pour mon âme qu’en vous: c’est le lieu où se rassemblent mes sentiments épars et où rien de moi ne s’éloigne de vous. Quelquefois vous me faites connaître une extraordinaire plénitude de vie intérieure où je goûte une mystérieuse douceur, qui, si elle avait en moi toute sa perfection, deviendrait un je ne sais quoi d’étranger à cette vie. Mais je retombe en ce bas monde dont le poids m’accable, je redeviens la proie de mes habitudes, elles me tiennent, et malgré mes larmes, elles ne me lâchent pas. Tant est lourd le fardeau de l’accoutumance! Je ne veux pas être où je puis et je ne puis être où je veux: misère de part et d’autre! »
SOURCE : Saint Augustin, Les confessions, Flammarion, 1964, pp. 247-248
Questions pour le partage :
- Comment est-ce que je nourris ma recherche de Dieu?
- Puis-je nommer des étapes par lesquelles j’ai fait l’expérience de Dieu dans ma vie?
- Qu’est-ce que je reconnais de mon expérience de foi dans ce texte de saint Augustin?
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