Résumé : Le don de crainte est un don du Saint-Esprit qui peut sembler bizarre. Il existe au moins trois sortes de crainte. La crainte mondaine, la crainte servile et filiale.
Notre parcours sur les dons du Saint-Esprit s’achève avec le don de crainte. C’est toujours un peu étonnant ou bizarre de dire que la crainte serait un don de Dieu, un don du Saint-Esprit. Après tout est-ce que l’amour ne chasse pas la crainte disait saint Paul. Mais il faut bien comprendre qu’il existe au moins trois sortes de crainte différentes.
Le don de crainte : la crainte mondaine
La première est celle qu’on appelle la crainte mondaine ou la crainte des hommes. Qu’est-ce que c’est? Eh bien, c’est la crainte de déplaire aux modes, à la bien pensance, aux personnes qui nous entourent parce qu’on ne voudrait pas être rejeté d’eux. Saint Pierre, par exemple, va rejeter le Christ par crainte mondaine par peur des pharisiens. Cette crainte nous fait souvent dire ou faire du mal. Elle nous enlise dans le monde et nous éloigne de Dieu.
Le don de crainte : la crainte servile
Ensuite, il y a une autre crainte qu’on appelle la crainte servile ou la crainte d’esclave. Cette crainte est la peur des conséquences de nos mauvaises actions, la crainte des châtiments, certains diraient la crainte de l’enfer. Cette crainte, même si elle peut nous détourner du mal, ce n’est pas vraiment elle qui va nous conduire directement au bien. Dans tous les cas, cette forme de crainte d’esclave, cette peur des châtiments, ce n’est pas ce que Dieu veut principalement pour nous. Cela peut être une première étape mais Dieu veut beaucoup plus que cela pour nous. Ce que Dieu veut pour nous, c’est ce qu’on appelle la crainte filiale.
Qu’est-ce que c’est que la crainte filiale?
Qu’est-ce que c’est que la crainte filiale? C’est la peur de peiner celui qu’on aime ou de faire ou rendre triste celui qui nous aime. Cette crainte filiale inspire en nous de la révérence pour Dieu. Elle nous donne un grand désir de fuir tout ce qui peut nous séparer de Dieu ou nous éloigner de lui. Pour bien comprendre le don de crainte filiale, comme tous les dons du Saint-Esprit d’ailleurs, il faut toujours le lier à l’amour de Dieu, à la charité. Eh bien l’amour nous donne justement cette bonne peur, cette peur de déplaire à l’être aimé, de blesser celui qui nous aime. Ce n’est pas la peur du jugement ou de la punition. C’est la peur vraiment de blesser le cœur de l’être aimé. Bref, cette sainte crainte n’étouffe pas l’amour, au contraire, elle nous inspire la peur et le dégoût de tous les obstacles à l’amour, de ce qui pourrait tuer, blesser, diminuer ou freiner l’amour. On peut dire aussi que ce don de crainte nous inspire au fond l’horreur du mal tout simplement et un grand désir du bien. Le Pape François en parlant du don de crainte dit ceci : « Le don de crainte ne signifie pas avoir peur de Dieu. Nous savons bien que Dieu est Père et qu’il nous aime et veut notre salut et qu’il pardonne toujours, toujours. C’est pourquoi il n’y a pas de raisons d’avoir peur de Dieu. La crainte de Dieu en revanche est un don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits devant Dieu et devant son amour et que notre bien se trouve dans l’abandon entre ses mains avec humilité, respect et confiance. C’est cela la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tellement ». Comme c’est beau! Craindre le Seigneur, c’est une crainte aimante. C’est un abandon entre les mains de notre Père. Alors, viens Esprit-Saint, viens esprit de crainte.
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