L’espérance est ancrée dans le mystère pascal

Résumé : L’espérance est ancrée dans le mystère pascal. Il y a deux vices contraires à la vertu d’espérance : la présomption et le désespoir.

L’espérance est ancrée dans le mystère pascal, dans le mystère de la résurrection. C’est parce que Jésus est vraiment et historiquement ressuscité que nous avons cette certitude que nous aussi nous ressusciterons avec Lui, si nous mourons avec Lui. C’est le mystère de la croix qui ne doit jamais être séparé de Pâques, nous le savons bien.

L’espérance est ancrée dans le mystère pascal: 2 vices contraires à l’espérance

Il y a deux vices contraires à la vertu théologale d’espérance. Le premier, on l’appelle la présomption et le deuxième s’appelle le désespoir. La présomption est l’idée ou la pensée qu’on va profiter de toutes les promesses de Dieu sans se convertir nous-mêmes : sans croire, sans suivre les commandements de Dieu, on obtiendrait toutes les récompenses, tous les cadeaux, tout l’amour de Dieu. Mais non! Pourquoi c’est impossible cette attitude de présomption? Eh bien, parce que Dieu veut une relation d’amour avec nous. Donc, l’amour doit toujours aller dans les deux sens. Si moi je refuse d’aimer Dieu, comment est-ce que je pourrais avoir l’amour ou avoir une relation d’amour avec Dieu? La conversion c’est cela : c’est accueillir l’amour de Dieu et répondre par mon amour à l’amour de Dieu. Voilà, la présomption, c’est de penser que Dieu pourrait m’aimer sans que moi je réponde à cet amour. Évidemment, Dieu m’aime même si je ne réponds pas à son amour mais cela ne crée pas une alliance d’amour entre nous.

Le désespoir, lui, c’est de croire que l’amour de Dieu aurait des limites, que notre péché est trop grand par exemple pour que Dieu nous pardonne. Il ne faut jamais oublier que la seule limite à l’amour de Dieu ne vient pas de lui, mais de nous. « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ, dit saint Paul? Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » Absolument rien, sauf nous-mêmes. Méfions-nous donc de nous-mêmes et faisons absolument confiance à Dieu.

L’espérance est ancrée dans le mystère pascal: Quel vice est le pire?

Qu’est-ce qui est pire selon vous? Est-ce la présomption ou le désespoir? Eh bien, c’est évidemment le désespoir. Pourquoi? Parce que la présomption attaque et diminue la justice de Dieu. Mais le désespoir diminue et rapetisse la miséricorde de Dieu. Or, la miséricorde de Dieu est absolument infinie. Tous les pires péchés du monde ne sont qu’une petite goutte d’eau dans l’océan de sa miséricorde. Nier la miséricorde, c’est nier le cœur même de la bonne nouvelle de l’évangile : Dieu nous aime à la folie et il est toujours prêt à nous réintroduire dans une relation d’amour avec Lui. Désespérer est donc l’attitude la plus contraire à la vie chrétienne.

De plus, le désespoir est le plus dangereux de tous les vices parce que ceux qui désespèrent finissent par s’enfermer en eux-mêmes et à ne plus jamais se tourner vers Dieu. C’est une manière de comprendre l’enfer comme un enfermement en soi-même. Non! Ne désespérons jamais!

SOURCE : La victoire de l’amour du jeudi 13 avril 2023