Résumé : Jean prépare l’accomplissement de la promesse de salut de Dieu. Comme Jean, chacun de nous est appelé par son nom pour accomplir la mission qui lui est propre. Or, c’est marchant comme Jean sur le chemin de l’humilité, de la vérité et de l’amour que nous pourrons nous aussi nous préparer à l’accomplissement de la promesse de salut du Christ.
La Vierge Marie et S. Jean Baptiste sont les seuls saints dans l’Eglise dont on fête la naissance sur la terre. Cela vient du fait que leur vie ne s’explique pas en dehors de leur référence à Jésus. Ils sont nés pour Jésus : Marie pour être sa mère et Jean Baptiste pour lui préparer la route. Ainsi, c’est avec eux que se prépare l’accomplissement des promesses de Dieu en faveur de son peuple.
Accomplissement de la promesse de salut
Déjà par le nom de son père Zacharie qui signifie : “Dieu se souvient », l’on voit que le dessein éternel de Dieu va se manifester en Jean Baptiste qui est justement choisi par Dieu pour préparer l’accomplissement de la promesse de salut que Dieu avait faite à tout le peuple.
Dieu ne nous oublie jamais
Parfois, nous avons l’impression que Dieu nous a oubliés. Quand on voit toute la violence dans le monde, beaucoup se demandent où est Dieu et ce qu’il fait. Aujourd’hui, Dieu nous dit qu’il ne nous oublie pas. Il a toujours été du côté des opprimés et de tous ceux et celles qui souffrent. Il leur annonce que le mal n’aura pas le dernier mot. L’important c’est de tenir bon et de rester fermes dans la foi.
Jean ou « Dieu fait grâce »
Le nom de Jean signifie “Dieu fait grâce”. C’est ce qui s’est réalisé : Dieu a fait grâce à Elisabeth et Zacharie. Il leur a donné la joie d’avoir un fils malgré leur grand âge. Dieu fait grâce à son peuple et à toute l’humanité. Il voit les souffrances de son peuple. La mission de Jean sera précisément d’annoncer et de préparer la venue du Sauveur. Dieu fait grâce, oui, mais sa grâce nous invite à la conversion, au retournement.
Jean, c’est l’enfant-cadeau inattendu
« Ils n’avaient pas d’enfant et tous deux étaient âgés » nous dit S. Luc. Cette petite phrase cache évidemment une grande souffrance. Car pour un juif, l’enfant est une bénédiction de Dieu. Et nous ? Avons-nous conscience que tout enfant est un cadeau de Dieu ? Savons-nous le remercier pour l’enfant ou les enfants qui nous ont été donnés ? Spécialement de nos jours, l’enfant est-il assez désiré dans notre société ? N’est-il pas trop souvent ressenti comme enfant-gêneur qui vient déranger nos plans ? Combien de couples reportent l’arrivée d’un enfant pour prendre le temps de profiter de la vie ou de poursuivre une brillante carrière et se réveillent dans la quarantaine… en réalisant que dans leur cage dorée manquent les oisillons qui enchanteraient leur vie et prolongeraient peut-être leur vie éphémère ?
« Que sera donc cet enfant ? »
À la naissance d’un enfant, les amis de la famille et les voisins qui entourent le berceau se demandent : « Que sera cet enfant ? », et : « Quel est son nom ? » Telles sont les questions des amis d’Élisabeth et de Zacharie… « Ils voulaient l’appeler Zacharie, comme son père. » « Son nom sera Jean », dit Élisabeth. Tout le monde est étonné : « Personne dans la famille ne porte ce nom-là ! » Un nom nouveau pour un destin d’exception. Jean est aimé et appelé personnellement pour tenir une place qui n’appartient qu’à lui.
Bien sûr, l’histoire de Jean-Baptiste est unique. Mais est-ce qu’il n’en va pas ainsi de tout être humain ? Jean-Baptiste n’est pas un modèle parce qu’il est exceptionnel, mais parce qu’il a entendu l’appel personnel qui lui était adressé, et qu’il y a répondu de manière exceptionnelle. Certes il a apporté quelque chose d’unique dans l’histoire du monde. Mais est-ce qu’il n’en va pas de même de chaque homme ? Chacun apporte quelque chose d’unique à l’histoire de l’humanité. Chacun est exceptionnel. Chacun est porteur d’une lumière neuve.
Dieu m’appelle par mon nom
Cela est encore plus vrai aux yeux de Dieu. Il nous dit à chacun : « Personne encore n’a été toi. » « Tu as du prix à mes yeux car je t’aime. » Comme il est difficile de croire que Dieu m’aime, moi, personnellement ! … Si je n’entends pas cet appel, je manquerai ma vie. Je ferai défaut à beaucoup de personnes qui comptent sur moi, sur ce que j’ai à dire, à être, à faire, moi et moi seul. L’attention à la Parole intérieure nous donne d’entendre ce que l’Esprit Saint dit à notre esprit, ce que Dieu me dit, de personne à personne, ce qu’il attend de moi.
Jean ouvre les chemins de l’humilité, de la vérité et de l’amour
Dès le sein de sa mère, Jean Baptiste a tressailli de joie en reconnaissant la venue du Sauveur. Et toute sa vie s’est conformée à la sainteté de Celui qu’il annonçait. Il a ouvert les chemins de l’humilité, de la vérité et de l’amour qui brilleront en plénitude sur la face du Christ. Lui qui se plaisait à dire : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue », a vécu une humilité toute assoiffée de justice et désireuse de vérité. Une humilité labourée par l’ascèse, la solitude et la prière. Il n’y a pas d’humilité sans vérité. Jean Baptiste n’est pas la lumière, mais le témoin de la lumière. Il n’est pas l’Époux, mais l’ami de l’Époux. Par son humilité, Jean Baptiste reste dans la vérité de son être. C’est ce qui fait sa joie, et une joie qui comble. Jean ne cherche aucun pouvoir, aucune mainmise sur quiconque, et encore moins sur Dieu. La vérité de sa vie se traduit par la droiture, le dépouillement, l’amour en acte. Tout en aimant, Jean Baptiste ne retient personne à lui. Son amour est universel, il est pour tous.
A la rencontre du Christ, notre meilleur ami et notre Sauveur
Humilité, vérité et amour ont libéré la joie dans le cœur de Jean-Baptiste. Sa joie est d’être comme son maître, comme son ami Jésus. Imiter le Christ, marcher à notre tour sur ce chemin de l’humilité, de la vérité et de l’amour, voilà ce qui doit être notre joie. Sur ce chemin, nous sommes sûrs de rencontrer le Christ. Quand au terme de notre route, il nous appellera nous aussi : « ami ».
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