Jésus vient à nous dans un changement d’époque

Résumé : Jésus vient à nous dans un changement d’époque. Le vieillard Syméon nous enseigne à reconnaître la présence de Jésus malgré ce changement d’époque.

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Le Pape François a dit récemment : « Ce temps que nous vivons n’est pas seulement une époque de changements, mais un changement d’époque ». En fait, nous l’expérimentons tous chaque jour, dans notre société, nous vivons une multitude de changements. Ils interviennent dans tous les domaines : la vie familiale, la vie professionnelle, dans la société. Tous ces bouleversements et cette remise en question des grands équilibres, tout cela peut nous faire peur. Nous passons d’une « société où tout était bien encadré » à une société où tout est mouvant, où tout est fluctuant. Et cela fait en sorte que nous pouvons perdre facilement nos repères. Et c’est au milieu de ce monde bouleversé que nous sommes appelés à vivre notre foi. Alors, on peut se demander : en quoi cette fête de la Présentation du Seigneur nous invite-t-elle à raviver notre foi ?

Jésus vient à nous dans un changement d’époque : Saurons-nous le reconnaître?

À l’époque de la venue de Jésus, il y avait une grande attente du Messie. Cette attente était d’autant plus forte que les grands équilibres politiques et religieux étaient remis en cause. C’est dans une société troublée, inquiète que le Fils de Dieu s’est incarné. Jésus n’a pas vu le jour dans un monde paisible et parfait. Il a vu le jour dans une société marquée par des rivalités et par la violence comme aujourd’hui. Toutes ces difficultés, toutes ces frustrations ne faisaient qu’accroître le désir de voir survenir le Messie : un messie libérateur face à l’occupant romain, un messie rétablissant le droit face à des injustices criantes.

Jésus vient à nous dans un changement d’époque : Syméon a su veiller dans la foi et reconnaître le Messie

Or, la foi, est une lumière pour notre vie. Dans cette période troublée, des hommes et des femmes ont veillé dans la foi. L’Évangile de cette fête nous présente l’un d’eux : le vieillard Syméon. Cet homme sage a veillé dans la foi. Il était conscient que le Dieu de l’Alliance n’abandonnerait jamais son peuple. Cette fidélité de Dieu à sa parole, il la découvre dans cet enfant que Marie et Joseph viennent présenter au Temple. Syméon n’a pas attendu en vain. Son espérance n’a pas été déçue. Dieu ne l’a pas abandonné au milieu des changements de son époque. Dieu l’a rejoint dans la personne de son Fils unique Jésus-Christ.

Pour nous aujourd’hui, dans le changement d’époque que nous connaissons, Dieu ne cesse pas de venir à nous dans la personne de Jésus-Christ. Il n’a plus les traits du nouveau-né de la crèche mais les traits de ce frère ou de cette sœur que le Seigneur place sur ma route. Il ne nous adresse plus la parole comme Il le faisait avec ses disciples mais Il le fait à-travers la Parole que nous accueillons chaque dimanche à la messe. Il ne vient pas à nous avec le corps physique qui était le sien mais à travers, ce corps nouveau dont Il est la Tête, son Église. Comme Syméon hier ; aujourd’hui, sommes-nous prêts à reconnaître le Seigneur qui vient à nous dans les autres, dans sa Parole, dans son Église ? Dans un changement d’époque comme celui que nous connaissons, accueillons-nous le Seigneur tel qu’Il vient à nous?

Comme l’écrivait le pape François : « La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. Transformés par cet amour nous recevons des yeux nouveaux, nous faisons l’expérience qu’en Lui se trouve une grande promesse de plénitude et le regard de l’avenir s’ouvre à nous » Comme Syméon et Anne hier ; aujourd’hui, sommes-nous prêts à accueillir le Christ comme lumière pour notre vie ?

Conclusion : Chers amis, en rentrant chez nous, lorsque nous prierons ce soir, je vous invite à relire lentement l’évangile de ce dimanche. Arrêtons-nous spécialement sur les paroles de Syméon et faisons-les nôtres : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Que cette page d’évangile nous éclaire et nous affermisse dans l’espérance pour vivre ce changement d’époque. Amen.